Je vous propose aujourd’hui une analyse du compte-rendu vidéo du Youtuber Simon Dugué sur sa participation à l’Echappée Belle 2020, ultra-trail de 150 kms pour 11500m de dénivelé, traversant le massif de Belledonne dans les Alpes.
Simon réalise des vidéos sur Youtube depuis 2017. Il a commencé comme beaucoup par des récits de course assez auto-centrés. Mais le ton simple et honnête ajouté à une réalisation et à un montage vraiment propre le font vite sortir de la masse des compte-rendus vidéos de trail pas toujours d’un grand intérêt.
J’ai vite pris beaucoup de plaisir à parcourir ses productions. Et puis durant le confinement, il a eu l’idée géniale de réaliser des portraits de légendes du trail comme Zach Miller ou Caroline Chaverot, à la fois très accessibles et très documentés, traités avec tact. Un régal pour les yeux.
Si l’on ajoute à cela des talents de conteurs qu’il exerce aussi bien à l’oral qu’à l’écrit en signant des articles sur le site génération-trail.com, j’ai fini d’être conquis par le personnage et je me suis intéressé de plus près à lui.
Simon est loin d’être un novice en matière de trail. Sa côte ITRA (indice trail au rang mondial sur 1000 points) est de 684 en cette fin 2020. Il a même signé cinq top 10 et un podium sur 18 courses réalisés en 4 ans. C’est plus qu’honnête et ne le range pas très loin d’un niveau « Régional « .
Aussi, je tiens à avertir que mes intentions sur cet article sont bienveillantes et ne vise qu’à analyser le discours ouvert et franc de Simon Dugué dans son compte-rendu vidéo de sa participation à l’Echappée Belle 2020. Je suis en pleine formation de Préparateur Mental et la quantité d’informations délivrées par Simon est du pain béni pour moi
1- Avant la course (0:25 > 1:50)
Voici un extrait des ressentis que nous délivre Simon avant la course:
On parle peut-être de la course la plus dure de l’hexagone, l’une des plus dures du monde. 150 kms et 11500 mètres de D+ dans de la caillasse de A à Z.
C’est un défi qui me fait très envie, mais ça me fait peur. Rarement ça m’a fait ça, bien plus long que ce que j’ai pu faire dans le passé (NDLR : Simon parle de l’Ultra-Tour du Beaufortain, 107 km et 6800m de D+, comme sa course de référence). Je sais un peu ce qui m’attend. Je vais énormément souffrir. Le terrain très très technique me fait peur.
C’est aussi la peur de l’échec. Je n’ai jamais abandonné une course et il y a 75% de chance que j’abandonne. Il y a 40% de finishers sur cette course, ça vous donne idée.
Allez, on analyse ça dans le détail …
« La course la plus dure de l’héxagone »
Alors, avec de telles mensurations, il est clair que cette course est un mastodonte. Maintenant, allez dire aux participant de la PICaPICA en Haute-Ariège aux mensurations hallucinantes de 11500 mètres de D+ pour 109 km ce qu’ils en pensent. Ils vont vous rire au nez !
Je sais que ce n’est pas vraiment en France, mais tout ceux qui ont couru en Andorre vous diront à quel point les courses de feu l’Andorra Trail étaient également un défi extraordinaire.
Si l’on veut essayer d’être factuel, en terme de temps de progression, l’Echappée Belle est comparable à La Diagonale des Fous à La Réunion, ce qui en fait effectivement un gros morceau.
Ici Simon se laisse écraser par les superlatifs et témoigne d’un manque de lucidité éclipsé par sa peur.
« Je sais ce qui m’attend »
Malheureusement, il est bien là le problème, c’est qu’il ne sait pas vraiment ce qui l’attend, pour la simple raison qu’il se fait une image mentale déformée de la réalité. La preuve avec cette phrase « c’est de la caillasse de A à Z » alors que l’on voit clairement dans la vidéo que tous les tronçons ne se valent pas en terme de technicité.
Simon dit clairement que la difficulté technique l’effraie, mais il n’a pas bien préparé en amont cette imagerie mentale tronçon par tronçon afin de se préparer à la réalité du terrain.
Il se focalise sur la souffrance qu’il va devoir endurer alors qu’un ultra-trail bien géré est une succession de hauts et de bas, mais pas un chemin de croix comme il le laisse entendre.
On voit bien que Simon n’a pas fait de travail de visualisation et qu’il part dans un inconnu un peu flou qui prend la forme d’un gros ogre qui va le dévorer tout cru.
« Il y a 75% de chance que j’abandonne »
J’avoue avoir rarement entendu une telle tentative de pronostic d’échec. Quand bien même cette statistique relève d’un calcul savant, un trailer qui a fait une bonne préparation mentale dira plutôt:
« Il y a 25% de chance que je réussisse »
Quand on vise un but, on commence par visualiser le chemin qui y mène, même s’il est étroit, et en aucun cas le vide à droite et à gauche qui pourrait nous faire chuter.
En une phrase, Simon nous montre à quel point il va partir avec deux boulets aux pieds !
« Il y a 40% de finishers »
Le mieux est de regarder les statistiques des 6 dernières éditions pour se faire une idée :
2020 : 52%
2019 : 50%
2018 : 66%
2017 : 50%
2016 : 34%
2015 : 47%
C’est clair que ça reste très bas. Mais seule 2016 a été une édition sous les 40% de finishers. Pour les autres, c’est quand même (un peu) au-dessus.
Il le dit lui même : il est paralysé littéralement par la peur et ça lui fait dire un peu n’importe quoi. Encore une approximation de Simon qui se cache derrière des chiffres pour prédire son échec. En préparation mentale, on appelle ça une protection de l’égo : « je vous l’avais bien dit que je n’y arriverai pas« , dit celui qui a mal évalué la taille de l’objectif qu’il a choisi et le sait pertinemment.
2 – Pendant la course (2:13 > 13:30)
Voici les extraits des ressentis que Simon nous partage heure après heure, nous laissant témoin compatissant de sa lente agonie :
Tronçon 1 (2:30 > 4:00)
J’ai des bonnes jambes en sortant de Vizille. Je fais la 1ère montée à un rythme de croisière en compagnie de Pierre Juran, ex-finisher en 34h et futur finisher à la 16e place en 32h21.
Je suis un peu inquiet : je partais sur des bases de 40 heures. On est bien : on est autour de la 45e / 50e place. Il y a un tel plateau cette année, c’est pas si mal.
Deux erreurs à noter dès ce 1er tronçon :
- La bonne nouvelle, c’est que Simon avait un plan de marche initial de 40h. La mauvaise, c’est qu’il envoie balader son plan dès le départ en partant bien trop vite et en ne faisant confiance qu’à ses sensations (« j’ai de bonnes jambes« ). D’entrée de jeu, il entre dans l’inconnu, ce qui l’oblige à improviser. Pas de quoi renforcer sa confiance déjà bien basse.
- Il se focalise sur son classement alors que sa préoccupation initiale était de terminer. Changement d’objectif en cours de route. Là encore, il entre dans l’improvisation.
Tronçon 2 (4:00 > 5:20)
Ça devient un peu plus technique, mais ça reste acceptable. Les paysages sont magnifiques, on en profite un maximum parce qu’on n’est pas trop fatigué. Après 4h15′ de course, je fais un ravito léger avec juste du liquide. On remplit et on monte.
Ici, juste pour casser une idée reçue : on peut en profiter jusqu’au bout si la gestion de course a été bonne. Au contraire même, avec les émotions décuplées, la perception des paysages en est même sublimée !
Sur ce 2e tronçon, Simon fait une autre erreur : ne pas prendre le temps de se poser et de s’alimenter correctement. Il est clair que le couplage « chaleur + altitude » et « effort physique » a des conséquences désastreuses sur le système digestif en déficit d’irrigation sanguine. Les effets de l’acide produit en masse sont délétères.
J’ai connu le même problème par le passé : mon gastro-entérologue m’avait conseillé de maintenir une activité digestive minimale en continu pour me prémunir d’une inflammation pernicieuse de l’estomac. Ce qui signifie qu’en mâchant et avalant régulièrement du solide toutes les 3 heures, on peut atténuer les problèmes gastriques.
En faisant le choix de se contenter de liquide ingurgité rapidement après 4h de course, il s’expose à un risque digestif dès que les conditions de course vont se durcir (chaleur et altitude).
A noter que l’on n’est pas tous égaux là-dessus et que certains passent facilement un ultra-trail en ne s’alimentant qu’avec des gels … mais la génétique n’a pas gâté tout le monde
Tronçon 3 (5:20 > 6:30)
Je n’ai pas pris de bâtons et je réalise que c’est une erreur car tout le monde en a autour de moi. C’est un peu compliqué. Pourtant mes temps de passage sont très bons. Je suis au-delà de mes espérances.
Je commence à avoir chaud et je me sens mal hydraté bien que je bois beaucoup.
Sur ce 3e tronçon, le manque de confiance en soi trahit Simon qui se compare aux autres. Est-ce que c’est plus difficile de monter sans bâtons ? OUI. Est-ce que c’est impossible ? NON. Il suffit de regarder la Diagonale des Fous où les bâtons sont interdits. Certaines montées sont dantesques et les participants s’en sortent quand même.
Ici ce qui plombe Simon, c’est la comparaison avec les autres et notamment sa perte relative de rendement. Il se voit perdre des places et pourtant il le dit, il est encore largement dans les clous de son plan initial. On revient à l’objectif qui a changé en cours de route : faire une bonne place au lieu de terminer la course.
Du coup l’égo en prend un coup et au lieu d’agir sur le problème numéro 1 qui est l’alimentation et l’hydratation, Simon subit et se met la tête à l’envers tout seul.
Tronçon 4 (6:30 > 8:10)
C’est LA section terrible. On enchaîne les cols. De mémoire de trailer, je n’ai jamais vu ça.
Je suis dans le dur. Ça m’inquiète un peu, on est très tôt dans la course. Va falloir prendre étape par étape. Juste devant, c’est la 1ere féminine.
Il commence à faire très chaud, il n’y a pas un arbre, j’ai du mal à m’alimenter. Sans bâton, ça devient compliqué de monter à des allures correctes.
Les descentes sont tellement techniques qu’on n’avance pas. On accumule de la frustration.
On y est sur cette fameuse section très technique qui effrayait tant Simon. Là encore, avec une bonne préparation, Simon aurait dû avoir l’objectif d’arriver le plus frais possible sur cette section sur laquelle il savait qu’il n’allait pas être à son avantage. Sauf qu’il l’aborde en plein doute et avec des soucis digestifs. Pas la situation idéale pour conserver un peu de sérénité !
En plus de cela, il compare sa vitesse de progression à celle qu’il avait sur les sections précédentes. C’est forcément moins bon mais il ne parvient pas à l’accepter.
Et puis qu’est-ce qu’une allure correcte ? En vérité, c’est celle qui permet de rester « en équilibre » avec ses moyens du moment. Pas celle qui permet de maintenir son classement. Là réside l’erreur numéro 1 de Simon : ne pas accepter de faire sa propre course en cherchant « seulement » à optimiser ses ressources du moment sans se soucier de ce qui se passe autour de lui. Est-ce si important que la 1ere féminine soit juste devant à ce stade-ci de la course ?
Tronçon 5 (8:10 > 11:00)
Au sommet du Col de la Mine de Fer, j’arrive encore à m’alimenter.
Au sommet du Col de la Vache, je suis complètement KO (9h de course).
En montée, je suis nul. Je ne suis même pas à un tiers de la course.
La descente est superbe mais je ne peux pas en profiter. Je suis mal.
Je pensais abandonner au Pleynet, mais Jean Dubreuil m’a bien remotivé. Me voilà reparti après 45′ de pause.
On aborde un autre volet de la préparation mentale : le discours interne. Là encore, Simon subit les effets néfastes d’un discours interne qui le détruit à petit feu. « Je suis nul » dit-il en constatant sa faible vitesse de progression.
Soyons clair, nous sommes tous exposés à ce genre d’effondrement. Personne n’est à l’abri. Toutefois, si nous sommes bien préparés, nous pouvons prendre conscience de l’apparition d’un discours négatif et mettre en place une routine pour inverser la machine. Ici, Simon aurait pu décider de prendre 1h de pose en connaissance de cause à la base de vie. Il y serait arrivé avec un état d’esprit déterminé à soulager son corps malmené plutôt que obnubilé par une idée d’abandon. Et le temps passé au Pleynet aurait été nettement plus régénérateur.
Tronçon 6 ( 11:00 > 13:15)
Je me suis changé. J’ai changé de chaussures. Ça se passe plutôt bien.
Portion pas évidente, c’est très cassant, grosse montée de 1000m de 5kms.
En repartant, je redouble Luca Papi qui m’avait doublé au ravitaillement précédent.
La nuit commence à tomber. En montée, je n’ai aucune puissance. Dès lors qu’on ne s’alimente pas, ça devient compliqué. Je pense que c’est fini.
La portion de 20 km et 1000m D+ n’est pas d’une technicité énorme et je viens de mettre 4h / 5h. Si on est en forme, on peut passer cette portion rapidement. C’est très très long.
Au ravitaillement à mi-course, j’arrive dans l’idée d’abandonner. Les bénévoles me conseillent de dormir pour voir si ça ne peut pas repartir, ce que je fais. Mais je jette l’éponge.
J’avoue être abasourdi quand j’entends ça : Luca Papi est un modèle de stratégie de course au palmarès impressionnant. Sortir d’un ravitaillement dans lequel on est arrivé au bord de l’abandon et doubler la référence de la gestion de course ultra longue distance montre à quel point Simon n’a pas retenu les leçons du début.
Au lieu de repartir tranquillement et chercher un équilibre, Simon brûle à nouveau le peu de réserve qu’il a réussi à reconstituer. Evidemment, il le paie très vite ensuite au pire moment : la tombée de la nuit.
Ce n’est pas grave en soi de progresser à 4 km/h, d’autant plus quand on a un bon matelas pour passer les barrières horaires. L’important est avant tout de progresser. Sauf que Simon voit le verre à moitié vide et se focalise sur son faible rendement … en comparaison avec celui des autres. Ici il aurait simplement pu ralentir le rythme et faire des pauses à chaque coup de moins bien pour « laisser passer le mauvais temps » comme il le dira plus tard.
3 – Après la course (13:15 > 15:45)
Encore une fois, très intéressante cette analyse à chaud de Simon donnée sous le coup de la déception :
C’est un vrai échec pour moi. J’avais vraiment envie d’aller au bout même si je savais que ça allait être très dur.
Je ne sais pas ce qui s’est passé. J’ai toujours des problèmes d’alimentation et d’hydratation en course.
Le lendemain, j’ai vu l’arrivée du dernier, en jean et en chemise, en un peu plus de 55 h. J’ai été faible mentalement.
J’étais dans des temps encore très très corrects, j’aurais pu essayer de passer le mauvais temps.
Des gens comme moi qui n’ont pas réussi à manger, il y en a eu pleins, et il y en pleins qui ont réussi à terminer.
Je suis déçu de ne pas avoir réussi à passer cette barrière-là. Il va falloir passer à autre chose, tourner la page. Il y a plus grave dans la vie, il va falloir relativiser.
Je dois changer pas mal de choses dans l’entrainement et dans l’alimentation pour que ces défis soient réalisables dans le futur.
L’abandon est quelque chose qu’il faut vivre pour essayer de passer un cap. On va essayer de s’en servir pour progresser.
Faisons un zoom sur certaines phrases qui montrent que cette analyse à chaud n’est clairement pas aboutie et qu’elle est entachée par l’émotion, largement palpable dans la vidéo.
« J’ai toujours des problèmes d’alimentation et d’hydratation en course »
Pas d’excuse, Simon savait que c’était son point faible et il est parti sans stratégie claire pour contrer ses problèmes récurrents et c’est ce qui a précipité sa chute : pas de stratégie pour fonctionner en régime dégradé, pas de routine pour relancer la machine, pas de protocole pour conserver sa lucidité.
Simon est parti au hasard et il s’est perdu en route, abandonné à ses monstres habituels.
« J’ai été faible mentalement »
C’est en effet certainement la cause numéro 1 de son incapacité à faire face à ses problèmes gastriques.
Une fois dit cela, Simon n’est pas plus avancé car il ne sait toujours pas ce qu’il va devoir mettre en place pour devenir fort mentalement.
La force mentale n’est pas histoire de volonté et de démonstration de force aveugle. C’est avant tout une histoire d’acceptation de ce qui est et de capacité d’adaptation en déployant des stratégies adéquates finement préparées à l’avance pour agir dans le sens des aléas de la course.
Accepter ne veut pas dire se résigner. Accepter signifie distinguer les paramètres maitrisables de ceux qui ne le sont pas et agir sur ce que l’on a sous la main en se focalisant sur le plus urgent.
« Il y a plus grave dans la vie, il va falloir relativiser »
Oui, en temps normal j’aime beaucoup cette phrase qui permet de prendre de la distance affective avec les événements de la vie. Mais ici ça sonne comme une tentative désespérée d’anesthésie d’une douleur encore bien vive au moment du tournage.
La solution la plus efficace pour rebondir est au contraire de se poser pour inscrire cette douleur dans l’échelle de celles que l’on a connues dans sa vie et mettre l’énergie nécessaire pour la soigner. Ici chez Simon c’est l’apparition d’un plafond de verre qui lui rend inaccessible son rêve d’ultra-trail longue distance.
« Changer pas mal de chose dans l’entrainement et dans l’alimentation »
Vu le niveau du garçon, je ne suis pas sûr qu’il y ait grand-chose à changer dans l’entrainement physique. Pour l’alimentation, là clairement oui, il va falloir mettre en place des protocoles et les tester sur des courses plus courtes et/ou à moindre enjeu.
Mais pour moi, le vrai changement doit venir de :
- la préparation mentale avec une visualisation aussi précise possible de la course, tronçon par tronçon + la mise en place de routines pour contrer les effondrements du physique,
- la gestion de course appliquée avec beaucoup de rigueur et le maintien en tête de l’objectif initial qui est de devenir finisher.
« L’abandon est quelque chose qu’il faut vivre pour essayer de passer un cap »
Vivre un abandon n’est pas un passage obligé dans la progression. Se prendre le mur peut être utile pour ouvrir les yeux et faire une profonde prise de conscience de la taille du mur. Mais ça a aussi l’effet néfaste de créer des plaies béantes et durables parfois difficiles à résorber.
Parfois l’abandon est la bonne décision (blessure, préparation inadéquate, objectif inatteignable, hypothermie …), parfois non (stress non contrôlé, émotions démultipliées, peur paralysante …).
« On va essayer de s’en servir pour progresser »
Oui, oui et archi OUI !!! Je suis heureux de voir que Simon termine par LA note à retenir de cet échec. Depuis cette vidéo, l’eau a coulé sous les ponts. Je croise les doigts pour qu’il ait tiré les bonnes leçons, à savoir :
- Se préparer mentalement pour visualiser chaque tronçon (longueur, difficulté, vitesse de progression …)
- Appliquer une gestion de course méticuleusement préparée, incluant la stratégie d’alimentation et les allures à respecter
- Accepter les impondérables et rester positif
- Programmer des vraies pauses
- Oublier le classement (n’y penser que dans les dernières heures le cas échéant)
Epilogue
Simon a renoué avec le succès deux semaines plus tard en terminant l’UTCAM, un ultra de 74 kms et 4900m de D+ à la 16e place sur 169 finishers ! Il l’a abordé beaucoup plus tranquillement, ceci explique certainement cela
Bonnes préparations mentales !
Encore un article passionnant Seb!!!
Bravo pour tes qualités d’écriture et d’analyse et ……. merci car je m’enrichis.
Bises compañero
Un grand merci Séb pour ton retour !! Super heureux si ça a pu t’être utile. Hasta lego companero
Belle analyse ! Vraiment rès intéressant ton article. Je viens de découvrir ton blog grâce à Simon Dugué et je vais passer les minutes qui suivent le post de ce commentaire à l’explorer avec curiosité et délectation. J’espère trouver d’autres sujets aussi intéressant!
Guillaume (Monsieur trail sur les réseaux sociaux Strava, Youtube et Instagram)
Merci beaucoup Guillaume !
Ton retour me fait d’autant plus plaisir que je suis un grand fan de tes vidéos que je suis depuis 2 ans comme tu peux le voir ici : http://sebmena.fr/2019/02/15/a-suivre/
Au plaisir d’échanger sur ce que tu pourras picorer ici
Super article, bien écris et très intéressant !
Merci Gwen
Analyse dure mais juste! Chapeau.
Merci !
Article super intéressant, merci ! J’ai moi aussi abandonné à l’EB pour des raisons très proches de Simon (sans avoir son niveau) : https://ultramabouls.com/morceau-dechappee-belle-integrale-20-aout-2021/
Cela t’intéressera peut-être
Je pense avoir bcp appris de cet échec et je retente l’inscription cette année.
Merci beaucoup Philippe !
Je vais prendre le temps de lire ton compte-rendu qui regorge d’informations intéressantes.
Je vois qu’entre la conclusion de ton article et ce début d’année, tu as fait du chemin dans ta tête
Je visionne cet article de qualité par son analyse et sa justesse aujourd’hui en aout 2022.
Question: Simon t’a t’il fait un retour sur ce dossier à l’époque ?
Cà se passait en 2020.
Il y a quelques jours Simon n’a pu finir la TDS 2022 (abandon à La Gittaz km 70). Il y a eu a priori 50% d’abandon.
A l’heure actuelle, je ne sais pas pourquoi (sur Youtube il n’a pas encore communiqué).
En revanche, il avait pris le soin plusieurs semaines auparavant de publier 2 belles vidéos pour la présentation du tracé, et présentation de ses choix de matos et nutrition.
Il en a même fait une troisième ou je n’ai pas pu m’empêcher de réagir qui s’intitule :
« TDS : pourquoi ça va bien se passer. »
https://youtu.be/IG72MiSyshM
On a l’impression qu’il veut se rassurer et rassurer ses fans, c’est sur quand on est un influenceur suivi et respecté, sur des projets comme çà, vaut mieux pas se louper…
Je suis désolé de son échec mais j’attends avec impatience ses explications car… tout devait bien se passer.
Merci pour ton commentaire Michel.
Simon avait répondu à l’article en 2 temps : il avait d’abord adhéré à la majorité de son contenu avant de prendre de la distance sur conseils de son cercle d’amis proches. J’étais ravi de voir qu’il avait plus tard pris un préparateur mental. Je viens de visionner les 3 vidéos sur la TDS (toujours aussi bien faites) et effectivement, toute cette semantisation me laisse penser que cette nouvelle confiance en soi affichée n’est qu’une façade (« je pense », « tenter de terminer », « épreuve effrayante »…) et toutes les stratégies décrites me paraissent très rigides. Elles ont au moins le mérite d’exister. La plus importante n’a pas été mise en place : comment gérer physiquement la course pour maintenir la notion de plaisir aussi longtemps que possible ? Quelle attitude adopter quand le plaisir n’est plus là ? Je suivrai avec attention les infos qu’ il donnera suite à son abandon à la TDS.