Partie seul en montagne : est-ce dangereux ?

Partir seul en montagne : est-ce dangereux ?

Pas la peine de vous faire mariner bien longtemps, la réponse est OUI. Par contre, est-ce qu’il faut s’interdire de partir seul en montagne pour autant ? Là je réponds NON. Il existe quelques précautions fondamentales à respecter si l’on veut éviter la catastrophe, mais on ne peut pas toujours mettre en phase ses projets de sorties avec ceux des autres.  La date, le lieu visé, la vitesse de progression ou tout simplement la distance prévue ne sont pas toujours compatibles avec les velléités et les disponibilités de nos copains de course. Un peu de préparation s’impose. Mais avant de rentrer dans le coeur du sujet …

Laissez-moi vous raconter une histoire …

C’était en juillet 1992. J’avais 17 ans. Avec mes parents et mon frère, on venait tout juste d’arriver en vacances à La Clusaz. J’avais un niveau pas trop moche en VTT et j’avais déjà quelques années de compétition en cross-country derrière moi. Je me sentais fort et intouchable. Rien qui puisse stopper mon élan pour partir seul en montagne.

Partir seul en montagne à VTT

Dès le premier jour, je sors ma carte fraichement achetée chez le libraire du coin et projette un premier parcours en aller-retour sur une crête jusqu’à un col. Un coup d’oeil aux courbes de niveau: « Pouah, ça a l’air facile. Tout au plus ça monte et ça descend. Apparemment c’est fléché et je n’aurai aucun mal à reconnaître le col quand j’y arriverai« . Je pousse même le bouchon à regarder la carte un peu plus loin au cas où j’ai envie de faire du rabe.

Ni une ni deux, j’enfourche mon VTT, j’annonce à mes parents que j’en ai pour deux heures, tout au plus trois et c’est parti … Il faisait grand beau. La sortie s’annonçait magnifique. Je suis donc parti la fleur au fusil, en cuissard court et maillot (il fait beau), sans carte (facile c’est fléché), ni papier ni argent (pourquoi faire ?), avec aucune barre mais juste un petit bidon d’eau (ça ira bien pour 2 heures), dans un endroit que je ne connaissais pas à 1400 mètres d’altitude en milieu montagnard (quelle différence avec les Puys auvergnats franchement ?).

Et là ça se gâte

La Loi de Murphy m’a rapidement ramené les pieds sur terre en mettant en évidence toutes les failles de ma préparation : le sentier n’était pas aussi bien balisé que la carte IGN voulait bien le laisser supposer. Je me suis perdu plusieurs fois, me faisant perdre un temps précieux.

Le fameux sentier de crête « qui monte et qui descend » était très cassant et a considérablement ralenti ma vitesse de progression. Au lieu d’avoir la lucidité d’attribuer ce ralentissement au milieu que je traversais, je considérai que je n’étais pas en forme et que je devais pousser la machine un peu plus fort en me mettant encore plus dans le rouge.

En pleine souffrance

Je n’ai pas pris garde à l’heure qui tournait et je me suis obstiné pour aller jusqu’au fameux col visé atteint au bout de … 2 heures. Un rapide calcul me donnait au moins aussi longtemps pour le retour. J’avais déjà largement emplafonné mes prévisions.

Mon maigre bidon d’eau était vide au col et je n’avais pas moyen de le remplir. Pas de source à l’horizon.

Au moment de faire demi-tour, je vis les nuages s’amonceler au loin. Je me disais que j’avais largement le temps de rentrer. Mais en 15 minutes, ils recouvrirent toutes les crêtes et je me retrouvai piégé.

Sauve qui peut !

Pour échapper au pire, je pris le premier chemin qui plongeait dans la vallée. Arrivé en bas, je pris des trombes d’eau sur la tête. Il m’était possible de rentrer à l’appartement mais je n’étais pas tombé  dans la bonne vallée et il m’aurait fallu prendre une route très fréquentée sur 30 kilomètres. En ayant aucun élément réfléchissant sur moi, trop dangereux.

Alors que l’orage redoublait et que les crêtes étaient zébrées par les éclairs, je fis le choix de prendre une piste forestière qui partait en direction de mon point de départ. Au bout de 500 mètres, des coulées de boue barraient ma route et je trouvai plus prudent de demander l’abri à la dernière maison du village.

Coulées de boue en travers du chemin

Je ne saurai dire combien de temps je suis resté chez ces gens qui m’ont accueilli au chaud. Je dirais environ une heure. L’orage avait cessé mais il pleuvait encore. Rongé par la culpabilité, je repris le chemin, réorienté par mon hôte providentiel et je finis par atteindre une heure plus tard mon point de départ baigné d’une forte averse.

Au même moment, mon père quittait les lieux en voiture. Je le reconnus et sprintai pour revenir à sa hauteur. Si je l’avais raté, j’étais bon pour une descente de col de 5 kilomètres sur une route détrempée et une visibilité ultra réduite avec aucun équipement réfléchissant.

Du rêve au cauchemar

Depuis mon départ, il s’était écoulé plus de 5 heures et mes parents, très inquiets, s’apprêtaient à alerter les services de secours. Mon père faisait ses dernières recherches avant de se résoudre à appeler de l’aide. Il m’a récupéré trempé jusqu’aux os, transi de froid et grelottant, complètement déshydraté et affamé.

Pourtant 5 heures plus tôt, je me sentais fort et déterminé à partir seul en montagne. Qu’aurait-il bien pu m’arriver ? … Et bien tellement de choses en fait ! J’aurais pu prendre la foudre si j’avais fait l’erreur de rebrousser chemin coûte que coûte ou même dévisser sur un passage un peu aérien, facile au sec mais beaucoup plus délicat sous des trombes d’eau. Sans parler de me perdre ou de faire une hypothermie. J’ai eu énormément de chance en faisant les bons choix aux bons moments. Certains étaient dû au hasard – la piste que j’ai choisie à l’intuition était bien la bonne pour revenir au départ.

J'ai eu de la chance alors change

Je crois que j’ai pris une bonne leçon ce jour-là. Un avertissement sans frais. J’ai accumulé tout ce qu’il ne faut pas faire. Je vous propose d’analyser cette expérience pour voir ce qui aurait pu / dû être amélioré pour qu’elle se soit passée dans de bien meilleures dispositions et en toute sécurité, malgré la démarche de partir seul en montagne.

Balisage médiocre du sentier

Ok ça arrive. On ne va pas blâmer les bénévoles en charge de la réfection du balisage des sentiers. Ils font de leur mieux et la fatigue n’arrangeant rien, ils peuvent rater certains passages clés. De même ils privilégient un des deux sens : celui de leur progression, ce qui peut rendre l’autre sens plus hasardeux à suivre.

En partant sans le moindre équipement de navigation et en faisant une confiance aveugle à ma mémoire dans un milieu que je ne connaissais pas, j’avais pris un très gros risque.

La clé est évidemment de ne pas faire confiance aveuglément à un balisage mais de s’entourer de tous les moyens de navigation possible. Aujourd’hui, les GPS, montres connectées et autre applis smartphone sont extrêmement efficaces pour réaliser une navigation propre sans trop se poser de question à condition d’avoir bien préparé son itinéraire avant.

Personnellement, je crée d’abord mes itinéraires sur Openrunner (mais il y en a pleins d’autres), puis je les charge sur ma montre ET sur mon smartphone en mode « hors connexion ». J’ai déjà une belle assurance de ne pas me perdre … mais ça ne suffit pas !

Carte et boussole pour partir seul en montagne

J’ai déjà expérimenté une perte totale de mes instruments lors d’une sortie au Cagire (Comminges Haut-Garonnais) dans des conditions de météo difficiles, soit parce que la batterie s’est vidée d’un seul coup, soit parce que les options GPS étaient mal configurées au départ, soit parce que le signal GPS était trop faible donc instable. Dans ce cas, j’ai toujours sur moi la version papier de la carte IGN avec une boussole pour réaliser le rapport carte-terrain … et ce jour-là, ça m’a été bien utile pour me recaler dans le brouillard.

Les crêtes en montagne

J’étais parti dans l’idée que le relief n’était pas très prononcé à la lecture des courbes de niveau sur la carte IGN et que ma progression allait être rapide, en comparaison avec une montée sèche de 500 mètres. Grosse erreur. Partir seul en montagne et suivre une crête  demande un gros engagement car les changements de déclivité sont permanents et au mieux le chemin va alterner des changements de rythme permanents.

De plus, une crête est rarement propre. Les amas de cailloux détournent la trajectoire et obligent à des franchissements parfois complexes. Quand ce n’est pas à plus basse altitude en forêt où les racines des arbres peuvent créer de belles marches. Bref, visualiser une crête sur une carte et faire le projet de l’emprunter ne doit pas être pris à la légère. La progression sera bien plus difficile qu’un chemin de fond de vallée.

Orage sur les crêtes

Et je passe sur les risques météo. J’espère qu’il est évident pour tout le monde qu’il n’y a pas plus exposé aux intempéries qu’une
crête. Outre cette expérience adolescente, j’ai eu à vivre un orage en pleine course d’orientation. Je devais passer sur une crête sur laquelle se déchainait le tonnerre à intervalles réguliers. Quand j’ai approché de l’arête, face à une paroi rocheuse de quelques dizaines  de mètres, j’ai ressenti la très forte activité électrique du lieu et j’ai déguerpi à toutes jambes du site à en faire un détour d’un kilomètre. Certes je m’étais mis hors course, mais je suis toujours vivant aujourd’hui pour vous en parler.

L’attitude face aux objectifs initiaux

Je me suis obstiné pour atteindre le col visé en deux fois plus temps que prévu. Respecter son timing initial est très important, ne serait-ce que pour les proches qui nous suivent et qui vont s’inquiéter. Mais également pour ne pas présumer de ses forces. Une sortie de deux heures n’a rien avoir avec une sortie de quatre. Rien qu’au niveau du ravitaillement à emmener, on entre dans une autre dimension. Sauf si vous êtes en randonnée et vous transportez votre maison sur le dos, un trailer voyage léger, même pour partir seul en montagne. Les conséquences d’une course bien plus longue non préparée peuvent être désastreuses : déshydratation accélérée > des semaines à s’en remettre.

Demi-tour

Comment faire ? Avoir par exemple l’humilité de faire demi-tour lors d’une ascension sous-estimée alors qu’on semble si près du but. Revoir la carte et prendre un raccourci. S’adapter en permanence au milieu montagnard qui peut évoluer en quelques minutes. Faire demi-tour n’est pas un échec, c’est plutôt un signe de sagesse. La leçon enseignée permettra une préparation plus fine pour recommencer la même course en connaissance de cause.

L’eau

J’ai connu la déshydratation. A sec d’eau, empêché de boire des heures durant dans un milieu sec et aride, j’ai cru mourir. La tête tourne, les idées se brouillent, la machine s’enraye, tout s’arrête. Ne tombez pas dans cet extrême-là. Les conséquences peuvent être dramatiques si vous avez fait le choix de partir seul en montagne.

La règle : prévoir entre 250 et 500 ml par heure selon vos habitudes et la chaleur. Plus vous montez en altitude, plus vous vous asséchez rapidement. Et évidemment, plus il fait chaud, plus vos besoins en eau seront élevés. Et enfin ne pas sous-estimer le taux d’humidité qui accélère le phénomène de sudation et fait perdre plus d’eau qu’à l’accoutumée.

Oui mais on fait du trail !!!

Certes, pour une sortie en montagne de 8h, difficile d’embarquer 4 litres en effet. Il vous faut donc repérer des points d’eau possibles. Et on le verra plus loin : faites en sorte de jalonner votre parcours avec des passages par des refuges. Vous y trouverez de quoi recharger vos flasques à coup sûr. Sinon en altitude, vous ne craignez pas grand chose à prendre de l’eau dans les torrents. Attention toutefois au printemps à la fonte des neige où l’eau parfois charrie pas mal de déchets. En été le risque vient plutôt des estives sous 2000m d’altitude. C’est pourquoi je prévois toujours des pastilles de chlore (Micropur) pour désinfecter l’eau prélevée ici et là. Prévoir deux bidons : un que l’on est en train de boire, l’autre que l’on est en train de purifier (ça prend quand même une heure pour 500 ml).

Katadyn micropur forte

A titre personnel, j’embarque de l’eau pour 3h et je prévois toujours une marge d’une heure pour les imprévus. Ça fait deux bidons de 750 ml plus 500 ml dans une poche à eau. Certes c’est lourd. Mais c’est la rançon de l’autonomie.

Le ravitaillement

Là, il n’y pas vraiment de règles. Ma dernière sortie de 6h au Mont Valier en Ariège en compagnie de mes compères m’a stupéfaite. Alors que je mangeais un sandwich à la pause de midi, Pierre-Laurent s’est avalé une poignée de graines et Thierry n’a mangé qu’une datte.

Tout dépend de votre régime alimentaire et de votre rapport au sucre. J’avoue m’être bien laissé allé pendant le confinement et j’ai besoin d’apport glucidique pour avancer, au contraire de mes partenaires, très affutés, qui fonctionnent principalement sur les réserves de lipides. Dans ce cas, pas besoin de remettre beaucoup de charbon dans les fourneaux.

Barres de céréales

Si vous n’êtes pas un habitué des régimes sans sucre, je vous conseille d’embarquer une barre par heure. Et à vouloir partir seul en montagne, il vaut mieux prévoir trop que pas assez car vous ne pourrez compter que sur votre propre ravitaillement.

La météo en montagne

On se renseigne avant de partir. Ça parait évident. Vous cherchez « météo montagne » sur Google et vous tomberez sur pléthore de sites.

J’utilise personnellement Météoblue. Sa grande force est de fournir entre autres la prévision en couverture nuageuse, sa densité, son positionnement et son évolution. C’est le site le plus fiable que je connaisse. Mais il y en a pleins d’autres, du plus spécifique au plus généraliste. A vous de faire votre choix.

Hauteurs de nuage dans météoblue. Très utile quand on part seule en montagne.

Ensuite choisissez un équipement adapté au milieu que vous allez traverser. Il fait 30° dans la vallée au moment de partir ? Oui mais vous pouvez vous prendre des températures négatives 2000 mètres plus haut sur un sommet balayé par le vent.

Le kit minimum quelque soit le temps :

  • une veste imperméable d’au moins 10000 Schmerber (i.e. capable de résister à une colonne de 10000 mm d’eau avant de devenir poreux. On parle de 10 mètres d’eau !!!)
  • Une polaire ou tissu technique manches longues
  • Deux buffs : un pour couvrir la gorge l’autre pour faire office de bonnet
  • De quoi se couvrir les jambes
  • Des gants pour parer aux brusques chutes de température face au vent.

Les scénarios alternatifs

Deux bonnes raisons de prévoir des itinéraires alternatifs :

  1. Vous avez surestimé vos forces ou sous-estimé le terrain et vous ne progressez pas à l’allure imaginée. Il vous faut donc raccourcir le parcours initial.
  2. La météo peut changer brusquement et le sommet tant convoité est menacé par l’orage ou le passage hors piste est devenu impraticable à cause du brouillard.

Prévoir des scénarios alternatifs tranquillement assis sur sa chaise dans son salon permet de pallier le manque de lucidité le jour J. Le plan A doit être minuté avec des jalons et choisis de manière à ne jamais être isolé plus de 2 heures d’affilée (refuges, passage sur des GR, échappatoires par la route). Si vous n’arrivez pas à cette fameuse cascade au bout de 3h, alors il sera temps de faire demi-tour ou de couper la boucle imaginée par les crêtes. Si les nuages montent de la vallée au moment où vous abordez une traversée escarpée de 30′ équipée de corde, alors il vous faut faire demi-tour.

Plan B

Ces précautions vous permettront de vivre pleinement la montagne dans toutes ses dimensions plaisir et de vous adapter aux conditions en perpétuel changement. Une seule règle : la montagne décide et vous vous adaptez.

Le lien avec ses proches

Mes parents vont rire quand ils vont lire ce paragraphe. Je ne leur donnais jamais mon itinéraire quand je partais à vélo. Et pour cause, je ne le connaissais pas, je l’improvisais à chaque carrefour !

Il est très tentant de partir en aveugle pour se garder toute latitude de choix sur le terrain et changer d’itinéraire au dernier moment. Certes, sauf que s’il vous arrive un problème, personne ne sait vous retrouver.

Une règle fondamentale : donner à ses proches le projet d’itinéraire avant de partir avec le plan de marche minuté et les itinéraires bis.

Partage de position Google Maps

Il ne sera pas toujours facile de communiquer avec eux, de nombreuses zones n’étant pas couvertes par le réseau. Il existe néanmoins des applis de partage de position, comme Maps ou  Openrunner mais la position GPS envoyée à intervalles réguliers n’est pas toujours très fiable. Ne pas compter que sur cette option mais elle a le mérite d’exister.

Les moyens de secours

Savez-vous quel est le numéro des secours en montagne ?

Le 112 … bien

Et si le réseau est trop pourri pour tenir une conversation, connaissez-vous le SMS des secours ?

Le 114 … c’était plus dur là !

Il vient de vous arriver un problème. Vous êtes tombés. Vous vous êtes sérieusement foulé la cheville et poser le pied vous est difficile. Attention à ne pas céder à la panique. Première à chose à faire, se poser et faire le point. Est-ce que je peux me déplacer bon gré mal gré ? Si oui, rejoignez le refuge le plus proche ou au moins l’axe principal sur lequel vous aurez des chances de croiser du monde.

Si vous ne pouvez pas vous déplacer sur d’aussi longues distances, la marche à suivre est la suivante :

  • Vous protéger : du suraccident en rejoignant comme vous pouvez une zone moins exposée et de préférence protégée des intempéries. Mettre tous vos vêtements sur vous et vous envelopper dans la couverture de survie que vous aurez soigneusement emmené dans votre sac.
  • Vous soigner : faire un bilan des lésions et vous strapper ou désinfecter avec les quelques éléments de pharmacie que vous aurez emmené avec vous. Rappelez-vous que sur les courses, les organisateurs demandent toujours une bande élasto. Ce n’est pas pour embêter les coureurs mais pour les sauver.
  • Alerter : contacter vos proches pour les prévenir et refaire le point avec mais si pas de réseau, alors on passe au 112.

Quand faire le 112 ?

Téléphone secours 112

Soignez conscient qu’un secours en montagne n’est pas anodin ni gratuit. Le site pompier.fr rappelle cette règle :

Si le secours est gratuit pour la victime, il ne l’est pas pour la société puisque le coût global des interventions (ressources humaines, équipements…) est pris en charge par la collectivité dans son ensemble au moyen de l’impôt.

C’est pourquoi il est fondamental d’être averti des risques encourus si vous partez seul en montagne. C’est aussi la raison pour laquelle la plupart des ultras en altitude demandent une expérience de la montagne et une autonomie avérée, notamment dans l’application des premiers secours.

D’une manière générale, les cas de figure suivants requièrent un appel au secours (source = PGHM) :

  • Immobilisé après une chute
  • Perdu et en difficulté, l’heure ou les conditions empêchant de progresser.
  • Dépassé par le climat ou la montagne (bloqué dans le mauvais temps).
  • Bloqué par des difficultés techniques trop importantes.

Préparez-vous au pire

Le YouTubeur Alexis Righetti, VTTiste adepte des sorties engagées et toujours prêt à partir seul en montagne si sa binôme le lâche, va même plus loin. Il conseille d’avoir toujours l’équipement minimum pour se préparer à passer une nuit en montagne.

Dans l’excellente vidéo ci-dessous, il énonce 15 principes de sécurité. La plupart sont applicables aux trailers. Et comme il le rappelle très justement : « rien ne remplace l’expérience« .

YouTube player

 

Pour les pressés, voici ces 15 principes :

  1. Ne jamais miser sur les secours en montagne (2’28)
  2. Emporter le matériel adéquat (5’22)
  3. Préparer son itinéraire (6’52)
  4. Monter par là où on descend (8’51)
  5. Adopter une attitude interrogative (10’53)
  6. Toujours considérer qu’on va passer une nuit en haut (12’39)
  7. Etre prêt à abandonner son équipement, et son vélo (14’24)
  8. Toujours avoir une réserve d’eau potable (15’10)
  9. Suivre son instinct (17’04)
  10. Prendre en compte la météo (18’28)
  11. Ne pas partir avec n’importe qui, ni trop nombreux (21’05)
  12. Savoir renoncer (23’39)
  13. Toujours rider au moins 20% sous ses capacités (24’50)
  14. Ecouter sa peur (28’02)
  15. Ne pas se filmer (30’29)

Partir seul en montagne …

Partir seul en montagne : le résumé

 

 

 

 

Voici une check-list résumant tout ce qui a été dit dans cet article. Avant de partir, il vous faut cocher toutes les cases suivantes :

  • Parcours préparé avec passage par des lieux fréquentés,
  • Plan B, voire C en cas d’imprévus,
  • Equipement adapté au milieu traversé,
  • Proches avertis de mon parcours,
  • Eau en quantité suffisante (ou je sais comment m’en procurer),
  • Ravitaillement en quantité suffisante,
  • Prévisions météos et évolution de la couverture nuageuse,
  • Carte et boussole,
  • De quoi survivre si ça tourne mal.

On ne joue pas avec le milieu montagnard.Avatar Séb

 

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